Chambres d’hôtes et écotourisme à Papaye !

Le mois de Mars nous a permis de développer une activité fort sympathique : l’accueil en chambres d’hôtes et l’écotourisme à la découverte du Plateau central haïtien.
Dans un cadre, certes aride, mais reflétant les paysages typiques du Plateau central, la « maison bleue des blancs » vous accueillera pour un week-end authentique, ressourçant et vivifiant.

 

La maison est tout confort, et si le label « gîte Panda » existait dans ce petit pays des caraïbes, nul doute que nous l’obtiendrons : ici nous sommes quasi bio-énergétiquement autonomes .
Nous nous éclairons grâce à l’énergie solaire, nous avons un contrôle de nos dépenses en eau (il vous faudra pomper vous-même l’eau nécessaire à votre survie et nous vous demanderons de récupérer l’eau de votre douche pour la chasse d’eau), les déchets sont triés, compostés ou recyclés, nous consommons des produits locaux et de saison (exception faite de quelques maigres palliatifs tels la « vache qui rigole » qui ne trompe pourtant pas nos palais finement habitués à l’onctuosité des St nectaires fermiers …) Nous prenons le temps de vivre, de dormir, d’échanger avec ceux qui nous entourent … Nous combattons à notre manière l’individualisme qui menace la société actuelle.

Voici en photos quelques unes des activités proposées :

Auto-consommation de produits locaux, élevés par nos soins, dans les plus strictes conditions d’hygiène :

 

Ici, un de nos hôtes en train de procéder au sacrifice agro-alimentaire d’une de nos gallinacés, exempte de grippe aviaire
Et voilà le résultat !Miam !

Dans un autre registre, vous pourrez vous adonner à la fabrication de karapinas (les fameuses pralines haïtiennes, 100% produits locaux issus de l’agriculture biologique non certifiée)

Pour obtenir la recette, cliquer ici : Karapinas.pdf

Pour faciliter la digestion, nous vous proposerons une petite ballade digestive à la découverte d’un agro-écosystème particulier : le lac collinaire.

En soirée vous dégusterez un délicieux bouillon de poule aux vermicelles (il vous sera même enseigner la pratique de « faire chabrot », racines auvergnates obligent … bon d’accord avec du vin chilien, mais il faut se contenter de ce qui est disponible en Haïti …)

Le lendemain nous vous proposerons une visite aux célèbres chutes de Bassin Zim. Au programme : 20 km aller-retour (en VTT ou moto-cross, au choix), rando et escalade pour atteindre les piscines naturelles surplombant la cascade principale. Une fois arrivés, vous pourrez vous adonner au canyoning et, pour les plus téméraires, à la spéléologie …

     

De retour à Papaye, nous pourons vous concocter une petie soirée « pétanque » (avec liquide anisé et glaçons, selon les      disponibilités …)

 

 Pour finir, sachez que le trajet PAP-Papaye est en lui-même digne d’intérêt … que ce soit par petit coucou des airs (émotions garanties) ou par véhicule traditionnel (fous rires, inter culturalité et mal de dos garantis).

 
Alors, sans plus attendre, n’hésitez pas à réserver un petit week-end « Papayou » !

Et voici quelques extraits de notre livre d’or :
« MERCI BEAUCOUP ET ENCORE MERCI POUR LE SUPER WE » Valentine, de Belgique
« Nous avons beaucoup apprécié ce week-end à Papaye, il nous a permis d’arrêter de fumer !!! et de nous mettre au sport, GENIAL », Hélène & Michel (du Sud Ouest)
« Grâce à Papaye, j’ai découvert une autre région d’Haïti, c’était formidable », Claire (de Bretagne)
« Now I love the « pétanque » and the pastis » (Mark from the USA)
“Papaye c’est bien il n’y a pas les parents, on mange toujours du chocolat” (Paul et Zoé, 4 ans et 2 ans, d’Allemagne)

Pour découvrir plus de photos : faites un tour sur l’album photo « les Papayoux en mars »

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[jopi]

Voir et présenter Haïti autrement….

Voilà ce qui nous manque à nous les haïtiens.

Depuis des années, Haïti rime avec tonton makout, Duvalier, dictatures, coups d’état, Aristide, chimères, misère, pauvreté et d’autres épithète du même genre. Cette tendance s’est globalisée en prenant des dimensions telles que l’on pourrait se laisser tenter de ne pouvoir retenir que ces adjectifs-là pour décrire un pays, une nation qui lutte contre vents, marées, mauvaise foi, incompréhension pour survivre depuis plus de deux siècles.

L’histoire récente et même l’histoire future ne semblent plus être en mesure de nous donner des bribes d’espoir de lendemains meilleurs surtout si on se borne à cette description fataliste et résignée qui exclut les éléments essentiels qui caractérisent réellement Haïti et les haïtiens.

Ce matin, j’ai reçu par l’intermédiaire d’une amie, ces liens qui ont conduit la souris de mon ordinateur et mon regard sur vos blogs. J’en suis resté émerveillé. Je trouvé votre aventure carrément époustouflante !

Je suis haïtien « natif natal » je réside en France depuis 1999. Je ne suis et je ne serai toujours qu’un haïtien. Nous avons constitué dans le sud de la France plus particulièrement dans la région des bouches du rhône un collectif d’associations qui oeuvrent en faveur de la problématique haïtienne sous ces différents aspects.

Nous essayons dans la mesure du possible et en fonction de nos possibilités de faire comprendre aux gens que le pays ne se résume pas exclusivement à ces informations spectaculaires dans le mauvais sens, véhiculées par les médias en quête d’audimat.

Personnellement j’ai constaté qu’on ne parle pas assez de ce qui reste encore de bon et de bien chez nous et en nous les haïtiens. Les moments difficiles que connaît presque l’ensemble du pays ne saurait contribuer à arranger les choses certes, mais nous demeurons friands de petites nouvelles, positives, de bon augure.

Dans un contexte d’état inexistant et d’autorités démissionnaires, vous contribuez d’une façon plus que positive à l’amélioration de la vie des habitants de ces régions par votre travail et surtout vous exportez une image sympathique, réelle du pays qui, sans nul doute attirera d’une manière toute différente les regard sur Haïti et les haïtiens.

Les deux blogs dont j’ai parcouru les diverses sections parlent de deux endroits qui me sont particulièrement chères :
1. Camp Perrin, la ville natale de mes parents et ma famille ou j’ai vécu des moments magiques que certaines de vos photos m’ont rappelés : Saut mathurine, la prise, le canal, en haut camp, en bas camp. Sans être affecté de chauvinisme c’est définitivement le plus beau coin d’Haïti.
2. Le plateau central, actuellement le grenier du pays, l’endroit qui devrait, si les autorités actuelles sont conscientes et sincères, constituer le point de départ pour changer le visage d’Haïti et le niveau de vie des haïtiens. Le nouvelliste a publié dans ces pages récemment un article décrivant les potentiels de cette région (http://ayitisoupye.spaces.msn.com/PersonalSpace.aspx?_c11_BlogPart_blogpart=blogentry&_c=BlogPart&_c02_owner=1&handle=cns!1AF8D1F946A5E27C!816). Comme je vous envie vous qui savourez la douceur de l’eau du bassin zim, vous qui faites de la spéléo dans les grottes du dondon !.
Le mouvement des paysans de papaye constitue un modèle du genre. Je suis lié là aussi par une amitié très forte à un frère de Chavannes Jean Baptiste….

Tout ceci c’est pour vous dire comment j’ai été heureux de tomber sur vos blogs. Si vous le permettez, j’aimerais pouvoir mettre un lien permanent qui permettrait à tous ceux qui visitent les blogs dédiés à nos associations et nos activités, de pouvoir visiter vos sites qui expriment sans équivoque des émotions fortes et des lueurs d’espoir pour notre pays…
Haïti et nous les haïtiens vous remercient de tout cœur

Docteur Jonas JOLIVERT
Marseille, France